A l’issue de la réunion mensuelle des gouverneurs, la Banque centrale européenne a annoncé ce jeudi, le maintien de son principal taux directeur à 0.75%.
Même son de cloche du côté de Westminster, où l'actuel gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King laisse le taux de la BOE plafonné à 0.50%.
Rendez-vous à 14h30, pour la conférence de Mario Draghi.
Avis d'analyste:
« C’est peut-être la dernière réunion de politique monétaire du Gouverneur King dont, le mandat arrive à son terme le 5 décembre prochain. Ainsi, Mervyn King maintient le statu quo quant à la politique monétaire de la Banque d’Angleterre, qui conserve ses taux à 0.50% et son QE à 375 milliards. Lors de leur dernière rencontre de politique monétaire, la question d’une augmentation du programme quantitatif s’était posée au MPC. Si les membres du MPC se sont accordés sur le fait que le QE avait un potentiel stimulant pour l’économie, certains ont exprimé des préoccupations sur les effets de ce QE sur les créances des entreprises, cet assouplissement quantitatif créant entre autres un abaissement des rendements de long terme. Depuis certains développements leur permettent une meilleure analyse de la situation (dernière publication du PIB, rapport trimestriel d’inflation) analyse à partir de laquelle Mervyn King a décidé de laisser l'assouplissement monétaire à son niveau actuel. La Livre ne devrait donc pas subir de grosse variation au cours de cette séance.
Concernant la BCE, le Gouverneur Draghi n'a appliqué aucun changement au taux facial, maintenu à 0.75%. C’est en général, la conférence de presse de 14h30 de Mario Draghi qui donne un potentiel de mouvements aux cours. Les opérateurs restent dans attentif à une possible demande d’aide de l’Espagne et de la situation politique en Grèce, après le vote hier soir de nouvelles mesures d'austérité de 13.2 milliards d'euros pour l'obtention d'une nouvelle tranche d'aide de l'union européenne et du FMI de 31.5 milliards. Le Gouverneur de la BCE devra user d’une rhétorique des plus rassurantes pour aider la monnaie unique à garder du terrain ; cela est d’autant plus souhaitable, que de récentes rumeurs sont apparues sur un mauvais contrôle de ses risques, celle-ci ayant fait des prêts à des banques espagnoles ne correspondant pas aux collatéraux exigés. A charge pour le gouverneur de la BCE d’y répondre favorablement, l’absence de nouveaux développements et/ou des évaluations baissières sur l’économie de la Zone augmentant le risque baissier.»
Retrouvez tous les détails des statistiques économiques dans l'Agenda économique de la semaine, écrit par Nadia Compaoré.
