Points clés de l’article :
- Des facteurs de court terme permettent une détente des cours
- La route vers les 100 USD est toujours dégagée
Des facteurs de court terme permettent une détente des cours
Le pétrole est sur une base fondamentalement solide. Toutes les nouvelles fondamentales semblent être haussières, et les graphiques sont tous résolument orientés à la hausse, mais les corrections du marché rendent les opérateurs nerveux.
Une correction s’est mise en place suite à la désescalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine mais aussi avec les négociations entre l’Iran et les Etats Unis. Des rumeurs sur un accord imminent sur le nucléaire iranien qui pourrait lever les sanctions sur les exportations de pétrole ont fait baissé les cours. Par ailleurs la menace d’une invasion de l’Ukraine s’est quelque peu éloignée.
Cependant, l'American Petroleum Institute (API) a publié des données très haussières indiquant que l'offre de brut a diminué de 2,05 millions de barils, avec une baisse encore plus importante de 2,502 millions de barils au point de livraison de Cushing, en Oklahoma. Les données sont d'autant plus optimistes que l'API a fait état d'une baisse de 1,138 million de barils de l'offre d'essence et de 2,203 millions de barils de distillats, ce qui, si cela est confirmé par l'Energy Information Administration, devrait être extrêmement positif pour les prix.
Les tentatives politiques de la part de Biden pour faire baisser les prix à travers la libération des réserves stratégiques ne semblent guère couronner de succès. Un scénario repris par le Premier ministre italien Mario Draghi qui a laissé entendre qu'il allait faire tout ce qu'il fallait pour faire baisser les prix de l'énergie. M. Draghi a déclaré : "Nous envisageons des mesures à grande échelle pour lutter contre la hausse des prix de l'énergie. Mais à moins de trouver un moyen de commencer à forer plus de pétrole et de ne pas se contenter de libérer le pétrole des réserves, elles n'auront guère de succès.
Tous les signes semblent indiquer que la demande de pétrole et de gaz s'intensifie dans le monde. Le JODI a indiqué que la demande chinoise d'essence a atteint un niveau record en novembre, en glissement annuel, pour atteindre 3,61 MBD - le niveau le plus élevé jamais signalé au JODI. En Inde, Bloomberg indique que " Au moins 18 des 23 raffineries indiennes ont fonctionné à plus de 100 % de leur capacité nominale le mois dernier, contre seulement huit en août, selon plusieurs responsables de raffineries. Les taux d'exploitation moyens des raffineries ont atteint 101 % en décembre, contre 87 % en août, ont-ils précisé.
Dans ses perspectives énergétiques à court terme, l'EIA a indiqué que sa demande estimait que 99,0 millions de b/j de pétrole et de combustibles liquides avaient été consommés dans le monde en janvier 2022, soit une augmentation de 6,6 millions de b/j par rapport à janvier 2021. Ils prévoient que la consommation mondiale de pétrole et de combustibles liquides sera en moyenne de 100,6 millions b/j pour toute l'année 2022, soit une augmentation de 3,5 millions b/j par rapport à 2021 et plus que la moyenne de 100,3 millions b/j de 2019.
La route vers les 100 USD est toujours dégagée
Les cours du pétrole ont respiré en début de semaine mais restent au-dessus des moyennes mobiles ascendantes à 13 et 34 périodes. La tendance est donc toujours positive et les cours devraient continuer à progresser vers le niveau psychologique de 100 USD qui correspond à une extension Fibonacci. .
Cette lecture positive serait invalidée en cas de rupture du support à 85,81 USD et de la moyenne mobile à 34 périodes. Dans ce cas, une correction d’ampleur pourrait se mettre en place.
Evolution des cours du pétrole WTI en données quotidiennes :
