Points clés de l’article :
- L’Arabie Saoudite augmente le prix de son baril
- Les prix se dirigent vers le plus haut de mars
L’Arabie Saoudite augmente le prix de son baril
Les Saoudiens ont secoué le marché en augmentant leur prix de vente officiel du pétrole au cours du week-end, faisant bondir le brut à son plus haut niveau depuis le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. L'Arabie saoudite a augmenté de 2,10 dollars par rapport à juin le prix de vente officiel (OSP) de juillet de son pétrole brut Arab Light destiné à l'Asie, pour le porter à 6,50 dollars, soit le niveau le plus élevé depuis mai, lorsque les prix avaient atteint des sommets historiques. La décision des Saoudiens est considérée comme la preuve d'un marché très tendu. Le mois dernier, les Saoudiens ont baissé leur prix en raison de la baisse de la demande due à la fermeture des usines en Chine.
Aujourd'hui, la demande chinoise revient, les usines rouvrent et on parle d'une réouverture encore plus large. Bloomberg a rapporté que la situation à Pékin et à Shanghai s'améliore et que les écoles se préparent à rouvrir ainsi que les restaurants. Les transports publics sont toujours bloqués, mais grâce à une forte baisse des cas de COVID, une réouverture complète est en bonne voie.
La quantité de brut détenue dans le monde en stockage flottant sur des pétroliers a diminué, ce qui est positif pour les prix. Vortexa a rapporté lundi que la quantité de brut stockée sur des navires-citernes qui ont été stationnaires pendant au moins une semaine au cours de la semaine se terminant le 3 juin a diminué de 11 % en glissement annuel pour atteindre 89,31 millions de barils.
Les prix du brut bénéficient toujours du soutien après que les dirigeants européens se sont mis d'accord jeudi dernier sur le sixième train de sanctions contre la Russie, y compris une interdiction partielle du brut russe. Les sanctions interdisent l'achat de pétrole brut et de produits pétroliers russes livrés par voie maritime, mais prévoient une exemption temporaire pour les oléoducs. En outre, l'interdiction de l'UE prévoit une dérogation pour la Hongrie, qui continuerait à recevoir du pétrole russe par oléoduc.
Un facteur baissier pour le brut a été la décision prise jeudi dernier par l'OPEP+ d'augmenter sa production de brut de 648 000 bpj en juillet et août, contre 432 000 bpj ces derniers mois.
En mai, la production de pétrole brut de l'OPEP a augmenté de 130 000 bpj pour atteindre son plus haut niveau en deux ans, à 28,850 millions de bpj. L'OPEP devait augmenter sa production de +290 000 bpj en mai, mais des contraintes d'approvisionnement en Libye et au Nigeria l'ont empêchée d'atteindre ce niveau.
Les prix se dirigent vers le plus haut de mars
Les prix du pétrole pourraient revenir sur les plus hauts du mois de mars à 128,20 USD. La tendance reste haussière au-dessus des moyennes mobiles de court terme ascendantes. Par ailleurs les cours sont soutenus par une oblique qui relie les creux de marché du mois de mai.
La rupture de ce support et plus encore du dernier creux du 2 juin à 110,20 USD remettrait en cause la dynamique positive de court terme. Le support majeur de moyen terme se situe sur 92,45 USD.
Evolution des cours du pétrole WTI en données quotidiennes :
