Points clés de l’article :
- Les métaux précieux : La belle forme du « Dr Copper »
- Une dose d’énergie : L’or noir trouve son équilibre
- Du côté des matières premières agricoles : Le cacao fond comme neige au soleil
Les métaux précieux : La belle forme du « Dr Copper »

Les métaux précieux ont atteint un plus haut de 8 ans et demi et l’argent un plus haut de 4 semaines. La résurgence du coronavirus et les vastes plans des banques centrales sont des facteurs positifs. L’Or se rapproche de sa résistance majeure à 1800 USD, un dépassement permettrait de libérer une nouvelle vague de hausse. L’argent est en consolidation mais pourrait franchir une oblique baissière pour libérer un potentiel de hausse.
La consommation de cuivre est étroitement liée à l’activité manufacturière de l’empire du milieu. Le métal rouge aussi appelé « Dr Copper » a suivi le redémarrage de l’économie chinoise.
La Chine s’est redressée plus tôt que le reste de l’économie mondiale et les dernières données indiquent un nouvelle expansion alors que la production manufacturière de juin a augmenté de 0,7 point pour s’établir à 53,9 points. Cette amélioration marque un nouveau rebond de l’activité domestique accompagné par des mesures de soutien par la banque centrale. Les nouvelles commandes aux exportations de l’industrie manufacturière ont bondi de 7,3 points pour s’établir à 42,6 points en juin. Ces indicateurs plaident pour une reprise en V.
Le cuivre se trouve dans une très forte tendance haussière qui s’est accélérée après le franchissement du retracement Fibonacci de 61,8% qui correspond aussi au dernier creux et à la moyenne mobile à 200 jours. Ce noyau d’indicateurs fait du niveau de 25410 un très fort support.
La hausse peut donc se poursuivre vers les plus haut d’avant crise sanitaire à 28875. L’oblique haussière sert de support mais une cassure pourrait amener une phase de correction légitime après une telle progression et au vu du RSI qui entre en zone de surachat.
Evolution des cours du cuivre CFD sur une base quotidienne :

Une dose d’énergie : L’or noir trouve son équilibre

Les peurs qui voulaient que le Covid-19 impacte durablement la consommation de pétrole ne trouvent pas de relais dans la réalité. Un membre du Fond monétaire International a déclaré qu’il s’attendait à un prix du baril entre 40 et 50 USD cette année. La demande s’est redressée plus vite que prévu et même si une augmentation du nombre de cas se manifeste aux Etats Unis cela ne devrait pas impacter la hausse de la consommation dans le monde. La consommation en Chine est revenue au même niveau qu’avant crise avec une augmentation des importations de 19,2% sur l’année à 11,34 millions de baril par jour. L’Inde troisième consommateur voit aussi sa demande se redresser rapidement. Le ministre du pétrole Indien s’attend à ce que la demande revienne à son niveau d’avant crise avant Septembre. Le niveau actuel est environ 85% de la consommation normale. La réduction de la production de la part de l’Opep+ a permis de rééquilibrer le marché.
Les cours du pétrole évoluent sous le haut du gap de Mars que l’or noir a réussi à combler sans le dépasser. Il se trouve donc en consolidation depuis le 22 juin. Dans cette phase de consolidation se trouve un premier support intermédiaire à 37,10 USD avant celui correspondant au bas du gap à 34,70 USD. Le dépassement ou la cassure des bornes du gap déterminera le prochain mouvement.
Evolution des cours du WTI CFD en données quotidiennes :

Du côté des matières premières agricoles : Le cacao fond comme neige au soleil

Les inquiétudes sur la demande sont revenues en force sur le cacao avec la résurgence du coronavirus. La re fermeture de bars et restaurants et limitations de déplacement dans certains Etats sont de mauvaises nouvelles pour la consommation. L’offre est en plus abondante avec de très bonnes récoltes en Afrique de l’Ouest mais aussi en Asie du Sud Est.
Les cours s’effondrent et le cacao a cassé un canal haussier en Juin. La projection de la hauteur du canal donne un objectif sur le plus bas d’Octobre 2018 qui marquait le début de la hausse des cours. Le risque est donc de repartir au point de départ.
Evolution des cours du cacao en données hebdomadaires :
