Points clés de l’article :
- La situation sur le marché s’est retournée
- Les prix ferment le gap du mois de Mars
La situation sur le marché s’est retournée
Le coronavirus n’inquiète pas plus que ça les investisseurs pour l’instant. La baisse des cas en Chine et Corée du Sud, région où la demande est forte permet de largement compenser les craintes dans certains Etats américains et au Brésil.
La demande chinoise de pétrole a dépassé les niveaux précédents la crise. De plus l’accord de réduction de la production signé par l’Opep équilibre largement le marché. La courbe des prix sur les contrats à terme s’est inversé en quelques semaines, ce qui montre le changement radical des perceptions qu’ont les opérateurs sur le marché.
Il y a deux mois tout le monde voulait vendre et personne acheter. Maintenant le rapport s’est inversé confirmant le « bull market » sur l’or noir depuis Mai où les achats surpassent les ventes dans un ratio de 1 pour 10. Selon Bloomberg en Chine la demande est revenue sur les mêmes nouveaux qu’avant crise, elle reste plus faible dans les pays comme l’Espagne ou l’Italie qui ont été les plus touchées par le coronavirus et est en progression rapide en Inde, Japon France et Allemagne. Le PMI manufacturier en Allemagne ressort à 44,6 au lieu de 41,5. Globalement, la consommation qui était tombée de 30% fin mars n’est maintenant plus que 10 à 15% en dessous du niveau d’avant crise. Le secteur aérien aussi est en phase de redémarrage avec 55 0000 vols, le double du mois d’Avril mais encore 55% en dessous du niveau d’avant crise.
C’est finalement du côté de la production que l’impact du virus est le plus fort et durable. Les exploitants de gaz de schiste aux Etats Unis vont devoir passer des baisses d’actifs de l’ordre de 300 billions de dollar au deuxième trimestre avec la fermeture des puits non rentables. Le secteur va devoir se restructurer. La production américaine s’est effondrée, les puits fermés, les plateformes mises au ralenti et les ouvriers licenciés. En Mai, 18 compagnies américaines de production ou exploration se sont déclarées en faillite selon un cabinet américain.
Le marché est donc passé d’une situation d’abondance à des conditions tendues et les prix se sont ajustés. Ceux qui vont à l’encontre des plans de relance des banques centrales et de l’accord de l’Opep le payent cher.
Les prix ferment le gap du mois de Mars
Les cours du pétrole WTI sont venus comblés le large gap laissé ouvert le 9 mars et s’attaquent donc à une forte résistance à 41,20 USD pour le CFD. La tendance depuis le point bas du 21 avril est donc haussière avec une hausse quasi continue et peu de phase de consolidation. La moyenne mobile à 20 périodes est ascendante. Le RSI s’est détendue et ne se trouve plus en zone de surachat.
Le support se trouve sur 34,70 USD et donc tant que les cours évoluent au-dessus la tendance reste haussière. Attention toutefois car si l’or noir n’arrivait pas à franchir la résistance, une divergence baissière pourrait se mettre en place et provoquer une correction qui semble nécessaire.
Evolution des cours du CFD WTI en données quotidiennes :
