Points clés de l’article :
- Première baisse de la demande depuis 4 décennies
- Le sucre se trouve dans une tendance haussière de court terme
Première baisse de la demande depuis 4 décennies
Pendant des années la communauté médicale a essayé de prévenir contre la consommation excessive de sucre… puis le coronavirus a frappé. La fermeture des restaurants, salles de sport et cinémas a pour conséquence une baisse de la consommation pour la première fois depuis 40 ans. Les ventes de boissons et autres gourmandises ont baissé chez Coca Cola et Nestlé. Chez Coca Cola les volumes sont en baisse de 25% en Avril. Bien que les économies réouvrent le doute subsiste sur la reprise de la demande. La consommation à l’extérieur est normalement supérieure qu’à domicile.
Avant cela la demande mondiale était déjà en baisse suite aux différentes actions pour lutter contre l’obésité. Au final la consommation mondiale devrait baisser de 1,2% à 169,9 millions de tonnes cette année et l’Organisation Internationale du Sucre a prévenu que la crise avait annulé la croissance de la demande et qu’une poursuite de la baisse devrait se poursuivre. La baisse de la demande a pour effet une hausse des stocks.
Pour l’instant la reprise des cours s’appuie sur une réduction de l’offre (hors Brésil) qui se trouve 50% en dessous de son pic de 2016. L’Inde affronte des difficultés logistique et sur la récolte à cause du coronavirus. La Thaïlande a vu la surface des plantations se réduire et connaît une mousson erratique.
Le Brésil compense cette baisse pour l’instant mais la hausse des cours risque d’entrainer les producteurs vers l’éthanol. Les récoltes dans le pays se tournent à 48% vers le sucre contre 33% il y a un an.
Les cours sont donc tiraillés entre une demande en baisse mais aussi une réduction de la production. Les suppléments de stocks permettent de compenser cette baisse de l’offre.
Le sucre se trouve dans une tendance haussière de court terme
Depuis la réouverture des économies dans le monde et un point bas fin avril, les cours du sucre se sont bien repris affichant des creux et sommets ascendants et évoluant au-dessus d’une oblique haussière ainsi que de la moyenne mobile à 20 jours. La tendance haussière est toujours valable et la baisse des 3 dernières jours n’est qu’une correction.
Le doji ( Une séance en doji se caractérise par une ligne horizontale à la place du corps vrai dans la terminologie des chandeliers japonais qui s’explique par une ouverture et une fermeture au même prix et montre l’hésitation des investisseurs) aujourd’hui au-dessus de l’oblique peut permettre aux cours de repartir à la hausse vers le récent sommet à 386 USD . Si jamais le bas de la figure à 264 venait à être cassé alors le risque serait un retour sur la moyenne mobile à 200 jour à 354 puis le dernier creux du 28 mai à 343 USD.
Evolution des cours du sucre en données quotidiennes :
