Points-clés de l’article sur le S&P 500 :
- L’attention se tourne sur la saison des résultats des entreprises et les chiffres sur l’inflation
- La BCE devrait durcir son ton au vu de l’inflation plus persistante que prévu
- Le S&P 500 marque le pas sous son sommet de février à 4600 points
L’attention se tourne sur la saison des résultats des entreprises et les chiffres sur l’inflation
Cette semaine, l'attention des investisseurs commencera à se tourner vers la saison des résultats des entreprises du premier trimestre. Comme à l'accoutumée, les banques américaines ouvriront la saison cette semaine. Seuls 6 % de la capitalisation boursière du S&P 500 publiera des résultats au cours de la semaine écourtée par le Vendredi saint. Le rythme s'accélérera au cours des deux semaines suivantes, avec 15 % et 50 % de la capitalisation boursière du S&P 500 publiant des résultats, avant de ralentir.

L'attention sera également portée sur la BCE et les chiffres de l'inflation des deux côtés de l'Atlantique. La BCE ne devrait pas modifier sa politique monétaire, mais devrait durcir le ton au vu de l'inflation plus persistante que prévu. Les taux d'inflation de mars pour les États-Unis et l'Allemagne seront publiés mardi, ceux du Royaume-Uni et de l'Espagne mercredi et ceux de la France et de l'Italie vendredi. Des chiffres d'inflation plus élevés que prévu renforceraient davantage les attentes de relèvement des taux, ce qui devrait continuer à pousser les rendements obligataires à la hausse et donc à exercer une pression sur les marchés, en particulier sur les valeurs de croissance. À l'inverse, des taux d'inflation inférieurs aux prévisions devraient atténuer la pression sur les marchés.
Dans ce contexte d'incertitude sur l'économie et le rythme des hausses de taux, les investisseurs devraient continuer à privilégier les valeurs défensives. À l'exception du secteur de l'énergie, les secteurs défensifs ont surperformé les secteurs cycliques et de croissance jusqu'à présent cette année. Les mastodontes que sont United Health (+1,7 %), Walmart (+0,6 %) et Coca-Cola (+0,6 %) ont même atteint des sommets historiques vendredi.
Le S&P 500 marque le pas sous son sommet de février à 4600 points
Graphique journalier du cours du S&P 500 réalisé sur TradingView :

Sur le plan de l’analyse technique, les perspectives de court terme du S&P 500 sont neutres entre le support à 4450 et le récent plus haut à environ 4600 points. Un repli sous le support formerait une figure en tête et épaules, ce qui ouvrirait la voie à un retracement du rallye haussier du mois de mars.
A l’inverse, un franchissement de la résistance à 4600 points ouvrirait la voie à une nouvelle jambe de hausse qui pourrait s’étendre jusqu’au plus haut de janvier à environ 4800 points.
Néanmoins, en raison du ralentissement économique et du resserrement rapide de la politique monétaire, il semble peu probable que le S&P 500 franchisse prochainement son sommet de janvier. La Fed fera tout ce qu'elle peut pour ralentir l'inflation, y compris en exerçant une pression sur les marchés boursiers si nécessaire.
Le PER à terme est actuellement à 19, au-dessus des moyennes des 5 et 10 dernières années et au-dessus de son niveau pré-pandémique. Il ne serait pas surprenant de voir la valorisation du marché revenir à son niveau pré-pandémique autour de 17 si les rendements obligataires reviennent à leur niveau de 2018, à 3,25% pour le rendement américain à 10 ans et 3,0% pour le rendement à 2 ans.

Source : Factset