Points clés de l’article :
- Incertitudes économiques et politiques
- Indicateurs de sentiment opposés mais saisonnalité négative
- Le rebond de l’indice se heurte à une oblique baissière
Incertitudes économiques et politiques
La semaine positive des actions s’est brutalement arrêtée ce matin avec l’annonce du test positif du président Trump. Cette annonce rajoute de l’incertitude à l’élection américaine qui déjà inquiète les marchés. Ce n’est pas tant le nom du vainqueur qui pose problème mais plutôt e risque de voir le résultat trainer en longueur suite aux possibles contestations juridiques.
Sur le plan économique, les chiffres du chômage publiés aujourd’hui sont plutôt contrastés.
Les employeurs américains ont ajouté 661 000 emplois en septembre contre 850 000 attendus, le troisième mois consécutif de ralentissement de l'embauche et la preuve, selon le rapport final sur l'emploi avant l'élection présidentielle, que la reprise économique s'est affaiblie.
Avec la hausse des embauches de septembre, l'économie n'a récupéré qu'un peu plus de la moitié des 22 millions d'emplois qui ont été anéantis par la pandémie virale.Mais le taux de chômage de septembre est tombé à 7,9%, contre 8,4% en août
L'économie est sous la pression de toute une série de menaces. Parmi celles-ci, l'expiration des programmes d'aides fédéraux qui avaient alimenté la relance de l'économie –allant d'une allocation de 600 dollars par semaine pour les chômeurs à 500 milliards de dollars de prêts à court terme pour les petites entreprises. Démocrates et républicains ne s’entendent toujours pas sur la prolongation de ce plan.
Indicateurs de sentiment opposés mais saisonnalité négative

L'optimisme est resté à un niveau exceptionnellement bas pour la troisième fois en quatre semaines, tandis que le pessimisme a prolongé sa série de relevés exceptionnellement élevés.
Le sentiment haussier, c'est-à-dire les attentes selon lesquelles les cours des actions augmenteront au cours des six prochains mois, a rebondi de 1,3 point de pourcentage pour atteindre 26,2 %. Le sentiment haussier reste inférieur à sa moyenne historique de 38,0 % pour la 30e semaine consécutive et la 35e semaine cette année.
Le sentiment baissier a diminué de 2,9 points de pourcentage pour atteindre 43,1 %. Le sentiment baissier est supérieur à sa moyenne historique de 30,5 % pour la 32e semaine consécutive et pour la 34e fois cette année.
Des niveaux extrêmes donc chez les investisseurs individuels qui ne se retrouvent pas chez les professionnels à travers le put call ratio plutôt optimiste
Evolution de la moyenne mobile à 5 jours du put/call ratio :

Par ailleurs, si l’on observe l’évolution de l’indice SP500 les années électorales aux Etats Unis depuis 1952 on peut voir que le mois de Septembre est négatif, exactement ce qui vient d’arriver cette année et que le mois d’octobre l’est aussi la majeure partie du mois. La prudence s’impose donc et la volatilité risque d’augmenter ces 3 prochaines semaines.
Evolution moyenne du SP500 depuis 70 ans les années électorales :

Le rebond de l’indice se heurte à une oblique baissière
L’indice a atteint un point haut à 3588 début septembre, proche de l’objectif défini par la sortie d’une figure en triangle. Le RSI se situait alors en zone de survente.
Le SP500 a corrigé depuis avec un point bas atteint le 24 septembre à 3210. Le rebond se heurte à une oblique baissière autour de 3400 qui constitue le seuil à dépasser pour reprendre une tendance haussière. Sous cette oblique le risque est de casser les 3300 points et revenir sur la zone de support 3200/10 points et en cas de cassure le niveau de 3115 points.
Un franchissement de l’oblique donnerait un objectif à 3450 points dans un premier temps et au-delà un retour vers les plus hauts.
Evolution de l’indice SP500 en données quotidiennes :
