Points clés de l’article :
- Montée inattendue du chômage et tensions sino-américaines
- Les indicateurs de sentiment ont des positionnements différents
- L’indice sur le fil du rasoir
Montée inattendue du chômage et tensions sino-américaines
La semaine a été marquée par le retour des tensions entre la Chine et les Etats Unis qui pourraient devenir un sujet de la campagne électorale outre atlantique mais aussi des interrogations sur une baisse des aides aux particuliers américains dans un contexte de hausse du chômage.
En début de semaine, les États-Unis ont ordonné la fermeture du consulat chinois à Houston, au Texas. Vendredi, comme prévu, le ministère chinois des affaires étrangères a ordonné la fermeture du consulat américain dans la ville occidentale de Chengdu.
La dernière vague de tensions entre les deux plus grandes économies survient à la suite d'allégations de vol de propriété intellectuelle américaine - y compris par des chercheurs chinois ayant des liens avec l'armée et le gouvernement - au profit de Pékin.
Les investisseurs se méfient également du pronostic peu clair concernant la poursuite de la relance de l'économie américaine, alors que la fin d'un précédent paquet de soutien supplémentaire pour les personnes mises au chômage par la pandémie est imminente. Les républicains au Sénat devaient dévoiler jeudi matin leurs propositions pour un plan de sauvetage COVID-19 d'un billion de dollars, mais cela a été retardé. Trouver un compromis avec la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates pourrait s'avérer plus difficile qu'en mars dernier, lorsque le Congrès a produit un plan de sauvetage de 2 000 milliards de dollars.
Un rapport publié jeudi, selon lequel le nombre de travailleurs américains ayant demandé ou reçu des allocations de chômage a augmenté la semaine dernière de 109 000 pour atteindre un peu plus de 1,4 million, a mis fin à 15 semaines d'améliorations consécutives. Cela a ébranlé l'optimisme des investisseurs qui pensaient que la récession pourrait durer moins longtemps que prévu.
La hausse du chômage survient alors que le nombre de coronavirus continue d'augmenter dans une grande partie du sud des États-Unis, entraînant davantage de fermetures d'entreprises
Les indicateurs de sentiment ont des positionnements différents

L’optimisme chez les membres de l’association des investisseurs individuels américains sur la direction du marché dans les 6 prochains mois est revenu à un niveau inhabituellement bas. Les haussiers sont en baisse de 4,8 points à seulement 26,1%. La part des pessimistes augmente légèrement, bien au-dessus de la moyenne historique.
L’indicateur de sentiment IG montre que les positions vendeuses représentent 69% des clients.
Enfin, le Put Call Ratio qui était très bas la semaine dernière remonte sur des niveaux plus neutres .
D’un point de vue contrarien les indicateurs AAII et IG signaleraient qu’un mouvement haussier sur l’indice pourrait se mettre en place mais le Put Call ratio ne confirme pas ce positionnement extrême. Par contre ces indicateurs sont très loin de niveaux d’euphorie qui normalement sont une condition pour une correction d’envergure.
L’indice sur le fil du rasoir
Le SP500 avait réussi à s’extraire d’une figure en triangle dont la sortie ajoutée au franchissement de la résistance à 3233 points laissait entrevoir des jours positifs vers un objectif à 3500 points (Report à la hausse de la hauteur du triangle).
Mais plusieurs facteurs incitent à la modération. Tout d’abord la séance d’hier était baissière même si elle a réussi à préserver le support ( ancienne résistance selon le principe de polarite) en clôture. La séance du jour semble confirmer la baisse et l’indice est en train de casser le premier support à 3233. Ensuite, une divergence baissière semble se confirmer sur le RSI.
Tant que les prix restent au-dessus de 3198 la hausse peut toujours reprendre. Mais le risque est donc de voir les prix casser le support à 3198 et revenir sur l’oblique ascendante dans un premier temps. La fin de la tendance serait effective en cas de rupture de l’oblique . Il faudra donc être vigilant ce soir au niveau de clôture.
Evolution de l’indice SP500 en données quotidiennes :
