Points-clés de l’article :
- Remettons en perspective le choc boursier actuel avec les crises du passé, en terme d’amplitude et de temps.
- Sur le plan technique, il ne faut pas envisager le creux majeur final du cours du CAC 40 avant d’avoir la date définitive du début du déconfinement.
Cours du CAC 40 en bougies mensuelles depuis 1988 – source TradingView

Remettons en perspective le choc boursier actuel avec les crises du passé, en terme d’amplitude et de temps
Le choc boursier du cours du CAC 40 depuis le 21 février dernier, journée des expirations sur options et contrats futures en point de départ de la chute, représente une baisse de 40% en l’espace de 1 mois.
Une amplitude relative de 40% de baisse n’est pas exceptionnelle en soit, le marché avait baissé de 65% avec l’éclatement de la bulle Internet en 2001 et de 60% avec la crise financière de 2008 et la faillite de Lehman Brother’s.
C’est la vitesse de la baisse qui est exceptionnelle, à l’époque il avait fallu plusieurs mois pour perdre les 40% (basculement de 6000 points à 3650 points pour le cours du CAC 40), cette fois-ci, 4 petites semaines ont été suffisantes.
Cette vitesse inédite n’a qu’une seule source, le montant remarquable atteint par l’effet de levier, un record historique pour la dette de marge institutionnelle sur le Crédit et les equities.
Le cours du CAC 40 est à deux séances (mardi soir) de la clôture mensuelle et l’on peut apprécier la mèche basse (terminologie japonaise) au contact d’une ligne de tendance de long terme.
Cours du CAC 40 en bougies japonaises journalières

Sur le plan technique, il ne faut pas envisager le creux majeur final du cours du CAC 40 avant d’avoir la date définitive du début du déconfinement
Sur le plan chartiste, le cours du CAC 40 s’est donc repris depuis une ligne de tendance mensuelle et a effectué un mouvement de retour (pull back) vers les anciens plus bas de l’année 2018, soit la résistance à 4550 points. En attendant de connaître avec certitude la date définitive du début du déconfinement progressif, le marché peut retourner travailler la zone de ses points bas. Un dépassement des 4600 pourra s’envisager après le déconfinement.