Points-clés de l’article sur la bourse américaine :
- Le rebond des marchés pourrait dépendre de la courbe des cas du COVID-19
- Le marché américain est redevenu attractif mais pas autant qu’en 2008
- Le S&P 500 enfonce son plus bas de décembre 2018
- Le Nasdaq teste une importante oblique haussière
Le rebond des marchés pourrait dépendre de la courbe des cas du COVID-19
Le marché continue à reculer ce lundi malgré les mesures sans précédent annoncées par la Fed avant l’ouverture des marchés. Le S&P 500 est en baisse de 3% à peine 30 minutes après l’ouverture des marchés alors que la réserve fédérale a annoncé des achats sans limite de toutes sortes de créances publiques et se prépare à également acheter des créances de collectivités locales et d'entreprises privées.
Rien ne semble pour le moment en mesure d’enrayer la panique des investisseurs alimentée par la multiplication des confinements et de la progression de la courbe des cas et des décès liées à la pandémie.
Les investisseurs craignent que tous les efforts des banques centrales et des gouvernements ne suffisent pas à éviter les faillites d’entreprises qui entraineraient l’économie mondiale en récession beaucoup plus longtemps que la pandémie.
Il est difficile de juger actuellement de l’impact économique de la pandémie, car cela dépendra essentiellement de la durée de celle-ci et surtout des confinements. Un bon quart des ménages et des entreprises américaines n’ont pas l’épargne/la trésorerie nécessaire pour survivre sans revenus plus d’un mois.

Sachant qu’environ 80% des emplois américains sont dans les petites et moyennes entreprises, cela voudrait dire que le taux de chômage pourrait grimper de 20% d’ici mai aux Etats-Unis si ces entreprises avec peu de trésoreries tombaient en faillite (d’où la nécessite pour la Fed et le gouvernement d’apporter de la liquidité).
Le rebond des marchés devrait donc beaucoup dépendre de la durée des confinements et pourrait avoir lieu seulement lorsque la courbe des cas et des décès commencera à s’aplatir.

Le marché américain est redevenu attractif mais pas autant qu’en 2008
D’un point de vue des valorisations, le sell-off que nous connaissons actuellement a fait chuter le marché et remonter le niveau des bénéfices par actions (BPA)à leur niveau moyen des 7 dernières plus grosses corrections depuis 1987. Cela dit, nous sommes encore loin des creux de 1987, 1990, 2007 et 2011.

Le S&P 500 enfonce son plus bas de décembre 2018
Sur le plan de l’analyse technique, le S&P 500 a donné un nouveau signal baissier vendredi en clôturant nettement en dessous de son plus bas de décembre 2018 à 2346 points.
Pour le moment, aucun signal technique ne suggère un rebond. Les perspectives sont donc baissières. Les prochains supports à surveiller seront le plus haut de 2015 à 2125 points, puis le seuil psychologique à 2000 points.
Graphique hebdomadaire du S&P 500 réalisé sur TradingView :

Le Nasdaq teste une importante oblique haussière
Pour ce qui est du Nasdaq, l’indice à coloration technique continue à surperformer le marché pendant ce sell-off.
Sa configuration technique est actuellement très intéressante, car il est en train de tester son oblique haussière qui fait office de support depuis 2010. Le marché avait rebondi dessus à chaque important sell-off ces 10 dernières années.
Graphique hebdomadaire du Nasdaq 100 réalisé sur TradingView :

De plus, le Nasdaq est proche de sa moyenne mobile à 200 semaines. Cette moyenne mobile est peu testée sur le Nasdaq, mais a fait office de support beaucoup plus de fois sur le S&P 500. Cette moyenne mobile sera donc le prochain support à surveiller en cas de poursuite de la baisse.