Après une semaine nettement haussière, bien aidée par « LA » déclaration de Mario Draghi à Lisbonne, la paire EUR/USD semble subir un repli technique sous l’effet d’une prise de bénéfices. Le président de la BCE a en effet provoqué une forte volatilité sur l’euro-dollar (EUR/USD) en indiquant que les risques déflationnistes étaient mis à l’écart par des pressions reflationnistes en zone euro, laissant ainsi entendre un optimisme en matière d’inflation qui pourrait faire agir la BCE dans les prochains mois. Toutefois, ni l’accélération de l’inflation sous-jacente à 1,2% au mois de juin en zone euro, ni la parution ce lundi d’un taux de chômage stable à 9,3% ne permettre aux acheteurs du marché de l’EUR/USD de garder la main.
Dans le même temps, le dollar poursuit un rebond entamé jeudi dernier après la révision à la hausse du taux de croissance (1,4%) du premier trimestre aux Etats-Unis. Le billet vert devrait par ailleurs être fortement impacté tout au long de la semaine par des publications macro-économiques de premier plan aux Etats-Unis. Le marché prendra connaissance ce lundi des indices PMI de l’activité manufacturière, puis jeudi de l’enquête ADP de l’emploi privé. Enfin, il découvrira vendredi le nombre des créations d’emplois non-agricoles – rapport NFP – ainsi que le taux de chômage au mois de juin.
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Sur le plan de l’analyse technique, la paire EUR/USD poursuit un repli entamé sous la résistance majeure de long terme à 1,1455$. Sous cette résistance, le risque me parait baissier. Ainsi, un retour sur le seuil de changement de polarité à 1,1282$ me semble envisageable à court terme.
De même, l’indicateur contrarien Sentiment indique une décélération du signal haussier de l’EUR/USD, favorable à cette stratégie baissière.
Taux de change EUR/USD en données journalières en bougies japonaises

Graphique préparé par Yoav Nizard