Les devises majeures contre le dollar américain (variation en %)
27 Fév 12 – 02 Fév 12

Points de Discussion
- L'euro surveille la décision sur les taux de la BCE pour le guider sur les futures mesures de relance
- Le yen japonais est de nouveau un refuge alors que les pertes récentes font reculer les inquiétudes sur une intervention
- La livre sterling va sans doute regarder au-delà de l'annonce de la BOE, l'accent est sur les tendances de risque
- Les dollars des matières premières sont fortement vulnérables alors que les peurs de ralentissement globales prennent le devant de la scène
La deuxième opération LTRO de 3 ans de la BCE et la déclaration biannuelle de Ben Bernanke devant le Congrès ont produit une résolution générale sur les sources majeures d'incertitude dans les prévisions économiques mondiales. Plus spécifiquement, les banques de l'UE ont maintenant de fortes réserves de près d'un trilliard d'euros, qui est juste suffisant pour compenser les pertes d'une faillite simultanée en Grèce, du Portugal et de l'Espagne. Ceci fait baisser de façon importante la menace d'une crise du crédit imminente influencée par la zone euro. Pendant ce temps, la Fed indique clairement (selon ses standards, en tout cas) qu'un QE3 est pour le moment peu probable.
Avec les scénarios cataclysmiques en Europe que ne sont pour l'instant plus d'actualité et la reprise américaine qui progresse d'elle-même, les marchés ont eu de l'espace pour revenir sur des considérations fondamentales normales comme guide principal des cours. Ceci prépare un retour d'une aversion au risque soutenue alors que les investisseurs ont reçu un rappel sur les prévisions consensuelles de croissance de PIB mondiales qui font état de la performance la plus faible depuis que le monde est sorti de la Grande Récession (selon l'enquête des économistes sondés par Bloomberg). La baisse hier de l'objectif de croissance chinoise pour 2012 semble avoir servi de déclencheur pour la vente.
Inutile de dire que cet environnement semble plus dommageable pour le sentiment ouvertement axé sur les monnaies comme les dollars australiens, canadiens et néo-zélandais, où les corrélations continuer à montrer des relations importantes avec le S&P 500 (une jauge de proxy pour l'appétit de risque mondial). Les décisions concernant les taux de la BOC et la RBNZ sont en attente, mais les résultats semblent susceptibles de refléter celle de l'annonce de la politique de la RBA où une reformulation du statu quo a simplement ouvert la porte à la reprise des ventes axées sur le risque. Le loonie a une certaine latitude pour surperformer ses homologues en dollars des matières premières compte tenu que sa liaison aux tendances de croissance mondiale est la sensibilité à la demande des États-Unis, où la croissance devrait s'accélérer cette année, par opposition à la Chine où ce n'est pas le cas.
Si l'on se tourne vers l'euro, l'accent sur la décision sur le taux d'intérêt de la BCE. La banque centrale ne va sans doute pas introduire une relance additionnelle juste une semaine après l'offre LTRO. Cependant, les traders vont surveiller de près la conférence de presse qui suit l'annonce du président Mario Draghi pour des indications sur de futurs efforts incluant les opérations de refinancement et/ou des baisses de taux claires, ainsi que ce qui les déclencherait. La zone euro est en grande partie responsable des prévisions mondiales moroses des investisseurs. Si on le considère comme un tout, le bloc de devises est la plus grande économie au monde. Il est généralement prévu qu'elle va être en récession cette année alors que de fortes mesures d'austérité pèsent sur le produit, ce qui fait baisser la demande mondiale de manière générale. En gardant ceci en tête, une déclaration relativement statu quo pourrait fortement peser sur la monnaie unique - avec les prix qui continuent de suivre les rendements de obligations allemandes benchmark - tout en aidant un peu les actifs risqués avec l'espoir que la baisse de la région pourrait être un peu moins sévère.
Concernant le yen japonais, son repli rapide des plus hauts records de ces dernières semaines a sûrement diminué la peur d'une intervention en lui permettant d'attirer de nouveau de la demande de valeur refuge afin de bénéficier de l'environnement actuel. Comme pour la livre sterling, la décision du taux de la BoE sera probablement un non-événement alors que la banque commence à mettre en place l'extension du dernier QE. Sans beaucoup d'autre choses en terme de risque pouvant faire bouger le marché au calendrier, les tendances de risque pourrait dépasser du mimétisme. Cela aura pour probable conséquence de mettre sous pression la livre sterling contre les valeurs-refuges (USD, JPY) en appréciant la monnaie anglaise contre les devises corrélées au risque (AUD, NZD, CAD). Son destin contre l'euro est largement dépendant du degré de statu quo de l'annonce de politique monétaire de la BCE.
EURO

Source: Bloomberg
LIVRE STERLING

Source: Bloomberg
YEN JAPONAIS

Source: Bloomberg
DOLLARCANADIEN

Source: Bloomberg
DOLLARAUSTRALIEN

Source: Bloomberg
DOLLAR NEO-ZELANDAIS

Source: Bloomberg