La récente reprise de l’euro au-dessus de 1,17$ et 1,18$ a beaucoup refroidi les convictions baissières de l’EUR/USDjusqu’à 1,15$. La cause ? L’accélération de la croissance au sein de la zone euro publiée par Eurostat mardi a confirmé l’amélioration des chiffres macroéconomiques de la région. En effet, l’agence européenne a tout d’abord revu à la hausse la croissance du deuxième trimestre (PIB T2) de l’Allemagne (+2,3% contre +2,1% précédemment), celle de l’Italie (+1,8% contre +1,5%) et a confirmé celle de la zone euro à +2,5%, soit son niveau le plus élevé depuis le lancement du QE de la BCE. De plus, l’institut a estimé une croissance du PIB du T3 supérieur aux anticipations. Le PIB allemand aurait progressé de 2,8% sur un rythme annuel contre 2,3%. Il faudra attendre le mois de décembre pour connaitre la dernière estimation (chiffre final).
Néanmoins, l’indice des prix à la consommation (IPC) publié ce matin pour le mois d’octobre est ressorti en baisse à 1,4% en zone euro contre 1,5% en septembre. Cette baisse de l’inflation s’inscrit alors que le baril du pétrole WTI s’est apprécié de plus de 15% en septembre-octobre et l’EUR/USD a baissé de près de 2%. De plus, l’inflation sous-jacente est ressortie à 0,9% après une première baisse en septembre à 1,1%. Le ralentissement de l’inflation malgré la hausse des cours de pétrole interpelle sur les perspectives de l’inflation étant donné que l’essence pèse 41% dans l’IPC (en 2017).

Extrait du rapport de l’IPC – Eurostat
Stratégies baissières depuis 1,1849$ jusqu’à 1,15$
Mes perspectives de long terme sont mitigées entre 1,20$ et 1,15$ sous fonds d’amélioration des chiffres macroéconomiques de la zone euro et poursuite du resserrement des taux de la réserve fédérale américaine.
Sur le plan de l’analyse technique, deux niveaux de résistances sont intéressants à vendre pour viser le seuil psychologique à 1,15$. Tout d’abord, nous retrouvons le prix de clôture annuelle de 2005 ayant permis un rebond du cours les années suivantes. Nous pouvons constater que le marché a réagi à la baisse lors du test de ce seuil hier. Le second niveau de résistance est le seuil psychologique à 1,20$, qui sépare le scénario de consolidation, d’une reprise de la tendance haussière du premier semestre de l’année. Mon biais reste donc baissier tant que l’EUR/USD évolue sous les 1,20$. Une reprise haussière au-dessus de ce niveau caractériserait une reprise profonde de l’euro et permettrait d’adopter des stratégies acheteuses jusqu’à 1,24$.
Pourquoi les traders particuliers sont-ils majoritairement perdants ? Voici leur principale erreur

Graphique journalier de l’EUR/USD réalisé sur la plateforme ProRealTime
Autres sujets d’actualités :
Once d’or : La moyenne mobile à 200 jours maintient son rôle de support
CAC 40 : Rebond des marchés actions après plusieurs séances de baisse