Le Président de la banque centrale européenne s'est exprimé ce mercredi 20 juillet pour commenter la décision de garder la politique monétaire inchangée. En effet, le statuquo de la BCE, prévu par tous les experts s’explique par la « nécessiter de continuer les efforts pour soutenir l’inflation jusqu’à 2% ». À 1,3% en juin, le Président a expliqué cette baisse de 0,1% par rapport à mai était à cause du repli du cours du pétrole et devrait rester autour de ce taux pendant les mois à venir. L’inflation « core » (hors énergie et nourriture). L’inflation sous-jacente (actuellement à +1,1%) est attendue à la hausse en espérant une hausse des salaires grâce à la baisse du chômage.
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L’Italien s’est dit content des mesures de la BCE qui ont permis de relancer la croissance de la zone euro. Néanmoins, les données macroéconomiques « confirment la nécessité d'un maintien des efforts substantiels pour assurer un retour soutenu des taux d’inflation vers des niveaux proches de 2% ». Les rachats d'actifs nets étaient de 60 milliards de dollars le mois dernier et « sont destinés à continuer jusqu'à la fin de décembre 2017, ou au-delà, si nécessaire ».
La seule différence des autres conférences de presse, qui explique en partie l’euphorie du marché pour l’euro suite à son discours, est son affirmation comme quoi « le Conseil des gouverneurs a prouvé qu'il peut utiliser toutes ses ressources pour atteindre son objectif ».
Concrètement, après une suite de conférences de presse de moins en moins « dovish », effaçant totalement le risque déflationniste en zone euro, les spéculateurs sont de plus en plus intéressés à l’euro.

Graphique mensuel de l’EUR/USD réalisé sur la plateforme TradingView
Suite au discours de Mario Draghi, l’EUR/USD progresse de plus de 100 pips, proche des 1,16$, seuil qui n’a pas été atteint depuis le 2 mai 2016. La prochaine résistance majeure (qui devrait être atteinte dans les prochaines séances) se situe actuellement à 1,1650$ : oblique baissière depuis 2008. Une fois atteinte, le marché pourrait prendre une partie de ses bénéfices. Mon biais est donc haussier sur du court terme jusqu’à l’oblique baissière. J’aimerais voir un repli de l’euro à la moyenne mobile à 50 jours, actuellement à 1,1269 dollar pour rentrer dans le marché à un meilleur niveau de prix.

Graphique horaire de l’EUR/USD réalisé sur la plateforme TradingView
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