L’effet de faiblesse saisonnier du mois de mai sur les marchés boursier n’a pas fait défaut cette année avec un retour net de la volatilité en début de mois. Malgré un rebond sur des supports clés, notamment à 2800 pour le SP500, une phase de marché horizontal voire baissière pourrait se prolonger durant les mois d’été.

Les préoccupations de croissance mondiale reprennent du galon et cela se manifeste dans les devises sensibles à la croissance mondiale plus que partout ailleurs. Les monnaies nordiques, le dollar canadien, le kiwi et ou encore le dollar australien restent sous pression, alors que la croissance économique chinoise risque à nouveau d’être étouffée par l'agression commerciale américaine.
Aux Etats-Unis les données macro-économiques sont mitigées. Le marché de l’emploi reste solide, et les salaires continuent d’augmenter ce qui devrait soutenir la demande, en revanche les entreprises voient leurs marges se détériorer avec la hausse du coût de l’emploi, la faible inflation et le taux d’intérêt plus élevé. Bien que la croissance américaine fût robuste au premier trimestre à 3.2%, chaque période de resserrement monétaire et de hausse de taux a historiquement précédé une période de ralentissement économique qui dure entre 18 à 24 mois à compter de la dernière hausse. Celle-ci ayant eu lieu en décembre 2018, une période de faiblesse économique pourrait potentiellement s’étendre jusqu’en fin 2020, ce que le marché ne reflète pas actuellement. Le Conference Board confirme également que la tendance des LEI (leading Economic Indicators) continue de décélérer, suggérant que la croissance américaine devrait ralentir pour atteindre environ 2% d’ici la fin de l’année.
Le retour du conflit sino-américain sur le devant de la scène n’arrange rien. Bien que l’impact soit difficilement quantifiable, à moins d’une résolution rapide, cela aura pour effet de peser sur le sentiment des investisseurs.