Les actions, matières premières, et autres actifs liés à la croissance économique flanchent comme beaucoup d’autres qui ont chuté pendant la crise. Un investisseur confronté à un tel environnement chercherait raisonnablement à retirer son argent de ces actifs qui régressent et à les transférer vers un placement sure en attendant que la tempête passe (un investisseur est « averse au risque », quand il préfère prendre peu de risque pour protéger son capital, au sacrifice de sa rentabilité).
Qu’est-ce qu’un actif « sure » ?
Tout d’abord, il s’agirait d’un actif abondamment liquide. Cela signifie que son offre est suffisamment élevée pour absorber les nouvelles demandes provenantdes autres marchés sans que cela génère des modifications de prix trop importantes. Autrement, placer ou retirer son investissement dans ces supposés « actifs sures » peut créer beaucoup de volatilité, qui aurait pour conséquence une augmentation du risque de perte.
Ensuite, cet actif doit être une bonne réserve de valeur, ce qui signifie que le capital des investisseurs ne sera pas rapidement affecté pendant qu’ils attendent l’amélioration des conditions de marché. Historiquement, le Yen en est un exemple marquant sur le Forex. Il est très liquide, et une faible inflation signifie que le pouvoir d’achat de la devise a bien progressé. Cela en fait donc une toute aussi bonne réserve de valeur. Remarquez que ces « rendements » sont loin d’être vus dans cette équation car l’objectif est ici de garder ce que vous avez, et non de le faire croître.
La dynamique s’est beaucoup exposée ces derniers jours. Le Yen a largement progressé contre ses principales contre-valeurs comme le S&P500 – benchmark de l’appétence au risque de l’ensemble du marché – a évolué nettement plus bas. La référence du marché actions américain représente les perspectives de gain pour les plus grandes entreprises au monde. De manière générale, ces gains sont fonction de la tendance de l’activité macro-économique. Quand les traders deviennent méfiants sur la croissance, l’espérance de gain diminue et provoque de l’aversion au risque, ce qui met une pression à la baisse sur le prix des actions.



Par Ilya Spivak, stratégiste devises pour DailyFX.com
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