Points clés de l’article :
- Le dollar affiche sa progression la plus forte sur un mois en dix ans
- USD/CHF : la hausse vertigineuse a besoin de souffler
Tableau des devises :
Biais | Résistance | Support | Commentaire | |
Neutre | 97,3 | 90,5 | ||
Neutre | 0,766 | 0,708 | ||
Neutre | 1,5055 | 1,4318 | ||
Neutre | 1,0402 | 1,009 | ||
Neutre | 0,854 | 0,8203 | Oblique baissière en résistance | |
Haussier | 140 | 133,2 | MME34 en support | |
Baissier | 1,0934 | 1,05 | Test support | |
Neutre | 170 | 158,22 | ||
Baissier | 1,33 | 1,208 | Survente | |
Baissier | 0,7219 | 0,638 | Survente | |
Haussier | 0,99 | 0,92 | Surachat | |
Neutre | 1,289 | 1,2975 | ||
Haussier | 135 | 126,75 | Surachat |
Le dollar affiche sa progression la plus forte sur un mois en dix ans
Le dollar s'est légèrement éloigné de son plus haut niveau en 20 ans vendredi, mais est resté en vue de son meilleur gain mensuel en dix ans, soutenu par les mouvements haussiers des taux d'intérêt américains et les inquiétudes concernant la croissance en Europe et en Chine.
Le billet vert a progressé chaque semaine en avril, la hausse de cette semaine étant due à la Banque du Japon, qui a fait passer le yen sous la barre des 130 pour un dollar pour la première fois depuis 2002, en renforçant son engagement envers sa politique de rendements très bas. La Banque du Japon a promis d'acheter quotidiennement des quantités infinies d'obligations si nécessaire. Le yen est en baisse de près de 7 % en avril, son pire mois depuis novembre 2016.
Les données sur la croissance trimestrielle américaine hier, plus faibles que prévu, n’ont pas provoqué de réaction sur le dollar, et les investisseurs n'ont pas ajusté leurs anticipations sur les taux d'intérêt à court terme.
L'euro, quant à lui, est passé sous la barre des 1,05 dollar pour la première fois en cinq ans hier. Les acteurs du marché évaluent de plus en plus le prix d'une divergence croissante qui s'ouvre entre les performances des économies de la zone euro et des États-Unis et, par la suite, les perspectives des politiques de la Banque centrale européenne et de la Fed.L'euro a perdu près de 5 % sur le dollar en avril et près de 7 % sur le dollar depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.
Le conflit, et surtout l'arrêt cette semaine de l'approvisionnement en gaz russe de la Pologne et de la Bulgarie, inquiète les investisseurs quant à la sécurité énergétique, l'inflation et la croissance de l'Europe.
Des craintes similaires ont conduit la livre sterling à son plus bas niveau depuis 22 mois, à 1,2412 USD, atteint cette nuit avant de rebondir. La devise britannique est en baisse de près de 5 % face au dollar en avril, sa pire performance depuis octobre 2016.
Les confinements prolongés de COVID-19 freinent également une économie chinoise déjà en perte de vitesse, ce qui a frappé le yuan ainsi que les devises liées aux matières premières.
Le yuan a touché son plus bas niveau en 18 mois, à 6,6520 pour un dollar, avant de rebondir un peu à 6,6130, les médias d'État ayant fait état d'une réunion du Politburo, ce qui a été perçu comme une indication que le gouvernement allait mettre en place davantage de mesures de stimulation pour atteindre ses objectifs de croissance cette année. La monnaie est en passe de subir une baisse mensuelle de 4,1 %, la plus importante depuis les réformes monétaires de 1994.
USD/CHF : la hausse vertigineuse a besoin de souffler
La progression du dollar contre franc suisse est aussi vertigineuse. Les moyennes mobiles de court terme sont bien orientées à la hausse et les cours pourraient donc rejoindre la résistance à 0,9900, plus haut de Mars 2020 ou au-delà la parité.
Cependant l’écart des cours avec les moyennes mobiles et le niveau de RSI indiquent un actif en zone de surachat qui pourrait donner lieu à une respiration sans remettre en cause la tendance positive.
Résistance : O,9900 /1,0024
Support : 0,9457 / O,09284/ 0,9195
Evolution du dollar contre franc suisse en données quotidiennes :
