Points clés de l’article :
- Un contexte un peu plus favorable à l’euro
- Biais haussier dans une phase de consolidation
Un contexte un peu plus favorable à l’euro
La publication sur les prix aux Etats Unis vendredi est ressortie plus faible que prévu, favorable pour la politique accommodante de la Fed et négatif pour le dollar. Les prix à la production sont en baisse de -0,3% m/m et +0,1% en glissement annuel plus faible que les attentes de +0,1% m/m et +0,4% en glissement annuel, la hausse de +0,1% a été la plus faible augmentation en glissement annuel depuis le début des données en 2010.
Le rendement des obligations à 10 ans a baissé vendredi dernier à 0,568 %, son plus bas niveau depuis deux mois et demi, ce qui a réduit les écarts de taux d'intérêt du dollar contre euro. Toutefois, le rendement des billets de trésorerie à 10 ans a terminé la journée en hausse de 2,1 points de base à 0,635 % après la reprise des actions.
Vendredi, le président de la Fed de Dallas, M. Kaplan, a déclaré que nous "ne prévoyons pas de pressions inflationnistes avant un certain temps" et qu'il voyait la nécessité d'un soutien supplémentaire par la politique budgétaire.
Vendredi, l'EUR/USD a trouvé un soutien sur des données économiques de la zone euro meilleures que prévu. En mai, la production manufacturière française a augmenté de 22,0% m/m, la plus forte hausse depuis le début des données en 1980, mais légèrement plus faible que les attentes de +22,8% m/m. De même, la production industrielle italienne a augmenté de 42,1% en mai, bien plus que les attentes de +24,0% et la plus forte hausse depuis le début des données en 1990.
La demande de liquidités en dollars comme valeur refuge et monnaie de réserve dans le système financier international et l'afflux de capitaux d'investisseurs étrangers fuyant une dette à rendement négatif sont un facteur de soutien pour le dollar.
En revanche, la perspective pour la Fed de maintenir le taux d'intérêts proche de zéro au moins jusqu'en 2022, l'explosion des mesures de relance monétaire prises par la Fed en réponse à la pandémie, la progression du coronavirus dans certains états, les tensions commerciales et l'incertitude politique à Washington pèsent sur le billet vert.
L'euro de son côté dépend de l'adoption d'un vaste programme de relance économique dans la zone par l'ensemble des pays européens. La BCE se réunit cette semaine et pourrait soutenir l’euro.
Biais haussier dans une phase de consolidation
La paire évolue dans un canal horizontal dans lequel elle est entrée par le haut. La borne basse se situe sur 1,1170 et la borne haute 1,1420. La moyenne mobile à 20 périodes repart à la hausse. En cas de sortie par le haut, le plus haut de Mars à 1,1496 constituerait la prochaine résistance. A noter que l’indicateur de sentiment IG montre que 63% des positions sont à la vente, ce qui d’un point de vue contrarien est positif pour l’euro.
Ce scénario positif pour la monnaie unique serait remis en cause en cas de cassure de la droite de support horizontale du canal avec un possible retour sur 1,1020.
Evolution de l’euro contre dollar en données quotidiennes :
