- Le dollar subit sa plus forte chute sur deux jours en 20 mois, après le procès-verbal du FOMC
- Euro : les ennuis en Grèce, au Portugal et ailleurs contredisent la force de la devise
- Les cross du yen incapables de s'apprécier, malgré le cap favorable au risque
- Le dollar australien ignore le rallye sur les marchés actions et trébuche après le rapport sur l'emploi
- La livre sterling progresse après la déclaration de M. Miles qui désigne le FLS comme une assurance
- Le dollar canadien n'a pas vraiment de difficultés à s'apprécier contre le dollar US, à la différence de l'AUD et du NZD
- Cassure de l'or au-dessus de $1,265, mais la conviction est bien plus faible que sur l'USD et le S&P 500
Le dollar subit sa plus forte chute sur deux jours en 20 mois, après le procès-verbal du FOMC
Le dollar a été malmené pour une seconde journée consécutive ce jeudi, alors que les retombées du procès-verbal du FOMC continuaient d'effriter la poussée de la devise américaine vers ses plus hauts niveaux depuis des années. Faits révélateurs de la débâcle qu'a subi le billet vert, la devise a clôturé la séance passée en baisse contre tous ses concurrents majeurs, et le Dow Jones FXCM Dollar Index (symbole = USDollar) a été confronté à sa plus forte chute sur deux jours depuis le 30 novembre 2011. Du côté de l'EURUSD, les deux jours de liquidation du dollar ont conduit la paire à son plus fort rallye sur deux jours depuis janvier 2011 (mois qui avait marqué de façon notable le début d'une phase acheteuse significative pour cette paire de référence). Mais ce qui rend si remarquables les performances de la devise de réserve, ce n'est pas leur intensité, mais bien le contraste avec le S&P 500. Ce dernier, indice boursier de référence, a présenté une hausse sur six journées de trading consécutives ; c'est là sa progression la plus régulière en quatre mois. Alors que le dollar chute et que les marchés actions sont à la hausse, il semblerait donc que le thème "favorable au risque / défavorable au risque" soit à nouveau à la barre... au détriment de la valeur refuge américaine.
Au cours de l'année 2013, la devise et l'indice favori du risque ont établi une corrélation positive tout à fait remarquable. En fait, leur corrélation mobile sur trois mois/60 jours (trois mois) est allée jusqu'à grimper à 0.75 (1.00 signifierait qu'ils évoluent parfaitement en parallèle). Compte tenu de cet état de fait fondamental inhabituel, une correction de l'un des deux acteurs était prévisible. Cependant, il est peu probable que la cassure dont nous avons été témoins cette semaine reflète un retour du sentiment traditionnel des investisseurs en tant que courant fondamental prédominant sur le système financier général. En effet, si nous observions bel et bien un retour à un marché prêt à chasser les rendements tout en ignorant les éventuels risques futurs, nous devrions nous attendre à ce que cet appétit bourgeonne sur toutes les classes d'actifs. Mais un examen rapide des marchés révèle que le carry trade sur le FX a perdu du terrain, que les matières premières spéculatives ont retracé leurs gains et que même les indices boursiers asiatiques se sont stabilisés. Si les marchés recherchaient le rendement à tout prix, tous ces actifs auraient progressé.
La source de la volatilité du marché au cours des dernières 48 heures n'est autre que le thème qui a défini le cap et le momentum de ces derniers mois : les spéculations concernant la relance. Dans certaines conditions, les prévisions entourant le futur de la politique monétaire peuvent jouer le rôle de catalyseur pour le positionnement général basé sur le sentiment des investisseurs. Mais c'est la crainte du retrait éventuel du soutien des banques centrales qui représente le risque le plus important, et non pas la hausse des prévisions selon lesquelles ce soutien sera maintenu plus longtemps que prévu. En conséquence, nous devons revenir au procès-verbal du FOMC et aux commentaires de son président M. Bernanke. Les commentaires du numéro un de la Fed n'ont fait que répéter la position "accommodante" de la banque centrale, en vigueur depuis que les taux ont été réduits à zéro. C'est donc le procès-verbal qui joue le rôle le plus important ici, et notamment la suggestion que de "nombreux" membres du Comité souhaitent que l'emploi s'améliore encore avant que le ralentissement soit lancé par "la moitié environ" des membres qui estiment que le QE3 pourrait se terminer avant la fin 2013. Le marché sera certainement très sensible à tout commentaire supplémentaire concernant le ralentissement ; les nouvelles annonçant la démission du membre du comité Elizabeth Duke (qui prendra effet le 31 août) et les discours prévus de MM. Williams, Plosser et Bullard au cours de la séance à venir sont donc susceptibles de secouer les marchés vendredi. En outre, suivez les résultats de JPMorgan et Wells Fargo et l'enquête sur la confiance, qui pourront alimenter les tendances du risque.
Euro : les ennuis en Grèce, au Portugal et ailleurs contredisent la force de la devise
L'euro tire profit des difficultés de son adversaire principal. En tant que deuxième devise la plus liquide du monde, la monnaie unique est naturellement positionnée pour profiter d'une vaste baisse du dollar ; et c'est exactement ce que nous avons observé au cours des dernières 48 heures. Cela dit, si le sentiment anti-dollar n'était pas un moteur prédominant en ce moment, l'euro serait certainement exposé à des ennuis fondamentaux sérieux. Sur l'agenda de cette séance, nous avons appris que le Président portugais avait rejeté le plan du Premier ministre M. Coelho, qui semblait pourtant efficace, et lancé son pays sur la voie de nouvelles difficultés à obtenir les aides de la troïka. En Grèce, une légère hausse a poussé le taux de chômage à son plus haut niveau historique, 26.9%, tandis que les prêts non productifs grimpaient eux aussi jusqu'à 29%. Ces États sont dangereusement près de relancer la crise financière en zone euro, mais les marchés restent apathiques, blasés face aux risques.
Les cross du yen incapables de s'apprécier, malgré le cap favorable au risque
Comme prévu, la BoJ a maintenu son cap politique et son objectif de base monétaire à ¥270 000 Mds lors de sa réunion de jeudi. De plus, l'estimation de l'autorité politique japonaise selon laquelle le pays est en "reprise" pour la première fois depuis 2011 laisse penser que nous ne verrons ni augmentation ni réduction des effort de la banque centrale dans le futur proche. Cela pourrait sembler poser un problème, mais il convient de noter que l'avancée de la plupart des cross du yen a eu lieu au cours des phases de menace et d'escalade du régime de relance. Cette "stabilisation" pourrait expliquer les performances d'hier du carry trade, limitées.
Le dollar australien ignore le rallye sur les marchés actions et trébuche après le rapport sur l'emploiLes marchés actions américains ont bondi, et la menace de ralentissement de la relance a reculé ; pourtant, le dollar australien a chuté contre la plupart de ses concurrents pour une seconde journée consécutive. Ce refus de grimper dans de telles circonstances témoigne de la pression baissière qui pèse sur les épaules de l'aussie. Les données de l'emploi de jeudi matin ont certainement dissuadé les carry traders opportunistes de prendre le train en marche : en effet, même si le pays a gagné 10,300 emplois, il a perdu en postes à temps plein, et le taux de chômage a présenté une hausse. Pendant ce temps, le marché estime qu'il existe une probabilité de 70% d'une baisse de taux de la part de la RBA le mois prochain.
La livre sterling progresse après la déclaration de M. Miles qui désigne le FLS comme une assurance
La livre sterling s'est appréciée contre toutes les autres devises à l'exception du franc suisse au cours de la séance passée ; c'est un fait remarquable compte tenu des thèmes en jeu, et de la légèreté de l'agenda économique. Cependant, les commentaires de M. Miles, membre de la BoE, touchent directement le thème le plus important à l'esprit des traders : la relance relative. Ce membre de la banque centrale britannique a en effet déclaré que le programme FLS (solution possible pour un effort de type QE à la fois plus important et plus flexible) était un programme d'assurance, et n'était pas susceptible d'être augmenté sur le court terme.
Le dollar canadien n'a pas vraiment de difficultés à s'apprécier contre le dollar US, à la différence de l'AUD et du NZD
Alors que les dollars australien et néo-zélandais, à rendement élevé, ont dérivé jeudi, le dollar canadien n'a pas eu de scrupules à monter un rallye significatif contre son voisin américain. La chute de 1.0% de l'USDCAD a marqué sa quatrième baisse consécutive, et le plus fort recul journalier de la paire depuis juin 2012. Les performances de l'USDollar résonnent bien plus fortement dans le cadre de cette paire du bloc matières premières à rendement moins élevé.
Cassure de l'or au-dessus de $1,265, mais la conviction est bien plus faible que sur l'USD et le S&P 500
L'avancée de 2.1% affichée par l'or jeudi a marqué le premier rallye sur quatre jours du métal précieux depuis le 22 avril (rebond qui avait suivi l'effondrement), et représente la poussée nécessaire pour faire repasser le marché au-dessus des $1,265. Mais ces performances ne sont pas aussi impressionnantes lorsque nous les comparons aux mouvements remarquables du dollar ou des marchés actions américains. Si la volatilité récente vient des spéculations concernant le ralentissement de la relance (plus spécifiquement du fait que sa mise en œuvre pourrait être repoussée), l'or devrait en profiter de façon sérieuse. Toutefois, même un tel report n'est pas une expansion de la relance. Et le métal précieux, en piètre état, a besoin d'un soutien plus important que cela.
dailyfx
DONNÉES ÉCONOMIQUES
GMT |
Devise |
Publication |
Enquête |
Précédent |
Commentaires |
1h30 |
AUD |
Soldes des cartes de crédit RBA (MAI) |
$49.4 Mds |
Malgré une courte hausse de l'aussie à la suite des commentaires de M. Bernanke mercredi, la devise reste basse du fait de la faiblesse des données chinoises et australiennes. De nouveaux résultats inférieurs aux estimations indiquent une probabilité plus élevée de baisse de taux de la RBA en août. |
|
1h30 |
AUD |
Achats par carte de crédit RBA (MAI) |
$21.6 Mds |
||
1h30 |
AUD |
Prêts au logement (MAI) |
2.2% |
0.8% | |
1h30 |
AUD |
Prêts à l'investissement (MAI) |
1.1% | ||
1h30 |
AUD |
Valeur des prêts (Glissement mensuel) (MAI) |
-0.9% | ||
3h00 |
NZD |
Avoirs en obligations des non résidents (JUIN) |
69.1% |
Le résultat précédent était le plus élevé depuis 2009. |
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4h30 |
JPY |
Production industrielle (glissement mensuelle) (MAI F) |
2.0% |
La réunion de la BoJ jeudi n'a apporté aucune indication tendant vers de nouveaux mouvements politiques. Une poursuite de l'amélioration des données (comme les chiffres précédents de la production industrielle) conduirait certainement à une poursuite de cette tendance de la BoJ. |
|
4h30 |
JPY |
Production industrielle (glissement annuel) (MAI F) |
-1.0% |
||
4h30 |
JPY |
Utilisation de la capacité (glissement mensuel) (MAI F) |
1.6% | ||
8h00 |
EUR |
IPC italien - indice FOI hors tabac (JUIN) |
106.9 |
L'IPC de l'Italie a affiché une baisse au cours de toute l'année passée, mais tout mouvement s'approchant d'un taux de 2% serait considéré comme bénéfique. |
|
8h00 |
EUR |
IPC italien harmonisé UE (glissement annuel) (JUIN F) |
1.4% |
1.4% |
|
8h30 |
GBP |
Production du secteur de la construction (glissement annuel) (MAI) |
-2.8% |
-1.1% |
De nouveaux résultats négatifs du côté de la production du secteur de la construction pourraient alimenter les spéculations en faveur d'assouplissement de la part de la BoE dans les mois à venir. |
9h00 |
EUR |
Production industrielle en zone euro avec ajustement saisonnier (glissement mensuel) (MAI) |
-0.2% |
0.4% |
Des résultats négatifs placeraient une pression accrue sur les conditions fiscales et bancaires européennes, déjà tendues. |
9h00 |
EUR |
Production industrielle en zone euro avec CJO (glissement annuel) (MAI) |
-1.3% |
-0.6% |
|
10h00 |
EUR |
La BCE annonce les remboursements de ses LTRO à 3 ans | |||
12h30 |
USD |
Indice des prix à la production (glissement mensuel) (JUIN) |
0.5% |
0.5% |
De nouvelles indications tendant vers des niveaux d'inflation sains soulageraient les préoccupations entourant la Fed et l'impact d'un ralentissement anticipé sur l'inflation, récemment en ralentissement. |
12h30 |
USD |
Indice des prix à la production (glissement annuel) (JUIN) |
2.1% |
1.7% |
|
12h30 |
USD |
Indice des prix à la production hors alimentation & énergie (glissement mensuel) (JUIN) |
0.1% |
0.1% | |
12h30 |
USD |
Indice des prix à la production hors alimentation & énergie (glissement annuel) (JUIN) |
1.6% |
1.7% | |
13h55 |
USD |
Confiance selon l'Université du Michigan (JUIL P) |
85 |
84.1 |
GMT |
Devise |
Événements & discours à venir |
USD |
MM. Plosser et Bullard de la Fed s'exprimeront à propos des banques centrales |
|
8h00 |
EUR |
Carlos Costa de la BCE s'exprimera à propos de l'économie de l'euro |
21h15 |
USD |
John Williams de la Fed présentera un article sur la politique monétaire |
NIVEAUX DE SUPPORT ET RÉSISTANCE
Pour consulter les niveaux mis à jour de SUPPORT ET RÉSISTANCE des devises majeures, rendez-vous sur le portail d'analyse technique
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SUPPORT ET RÉSISTANCE CLASSIQUES
MARCHÉS ÉMERGENTS 18h00 GMT |
MONNAIES SCANDINAVES 18h00 GMT |
|||||||||
Devise |
USD/MXN |
USD/TRY |
USD/ZAR |
USD/HKD |
USD/SGD |
Devise |
USD/SEK |
USD/DKK |
USD/NOK |
|
Résist 2 |
13.4800 |
2.0000 |
10.7000 |
7.8165 |
1.3650 |
Résist 2 |
7.5800 |
5.8950 |
6.5135 |
|
Résist 1 |
13.2000 |
1.9500 |
10.2500 |
7.8075 |
1.3250 |
Résist 1 |
6.8155 |
5.8475 |
6.2660 |
|
Au comptant |
12.8248 |
1.9532 |
9.9898 |
7.7565 |
1.2611 |
Au comptant |
6.6645 |
5.7005 |
6.0533 |
|
Support 1 |
12.6000 |
1.9100 |
9.3700 |
7.7490 |
1.2000 |
Support 1 |
6.0800 |
5.6075 |
5.9365 |
|
Support 2 |
12.0000 |
1.6500 |
8.9500 |
7.7450 |
1.1800 |
Support 2 |
5.8085 |
5.4440 |
5.7400 |
BANDES DE PROBABILITÉS INTRADAY 18h00 GMT
\DEV |
EUR/USD |
GBP/USD |
USD/JPY |
USD/CHF |
USD/CAD |
AUD/USD |
NZD/USD |
EUR/JPY |
GBP/JPY |
L'or |
Rés 3 |
1.3207 |
1.5321 |
100.65 |
0.9579 |
1.0466 |
0.9268 |
0.7945 |
131.66 |
152.53 |
1315.85 |
Rés 2 |
1.3176 |
1.5284 |
100.28 |
0.9553 |
1.0444 |
0.9238 |
0.7918 |
131.18 |
152.02 |
1307.84 |
Rés 1 |
1.3145 |
1.5246 |
99.91 |
0.9527 |
1.0422 |
0.9208 |
0.7891 |
130.71 |
151.50 |
1299.83 |
Au comptant |
1.3084 |
1.5172 |
99.18 |
0.9475 |
1.0378 |
0.9149 |
0.7838 |
129.76 |
150.47 |
1283.80 |
Supp 1 |
1.3023 |
1.5098 |
98.45 |
0.9423 |
1.0334 |
0.9090 |
0.7785 |
128.81 |
149.44 |
1267.77 |
Supp 2 |
1.2992 |
1.5060 |
98.08 |
0.9397 |
1,0312 |
0.9060 |
0.7758 |
128,34 |
148.93 |
1307.84 |
Supp 3 |
1.2961 |
1.5023 |
97.71 |
0.9371 |
1.0290 |
0.9030 |
0.7731 |
127.86 |
148.41 |
1315.85 |
v