- Le dollar poursuit sa hausse alors que le S&P 500 casse le support critique des 1,600
- Yen : pourquoi le carry trade ne fait-il pas l'objet d'une liquidation ?
- Euro : l'amélioration des résultats PMI ne compense pas les craintes grandissantes concernant la Grèce
- Le franc suisse absorbe la pression de l'administration fiscale américaine, le plancher de l'EURCHF et les avertissements financiers
- Livre sterling : son rôle de valeur refuge pour les fonds européens est visible au niveau de l'EURGBP
- Le rythme de la vente du dollar néo-zélandais dépasse celui de l'effondrement continu du dollar australien
- L'or subit un second effondrement en deux mois, changement de tendance à long terme
Le dollar poursuit sa hausse alors que le S&P 500 casse le support critique des 1,600
L'aversion au risque (la grande alliée du dollar) a présenté une escalade significative au cours de la séance passée. Si nous avons observé une pression au niveau du financement chinois, un bond des rendements souverains en région euro et une vague de volatilité sur de nombreux actifs, l'élément qui marque véritablement la poussée de crainte est la chute du S&P 500 sous les 1,300. En plus de constituer un instrument de mesure simple de l'exposition au risque standard des investisseurs, cet indice de référence est également le premier bénéficiaire des espoirs fondés sur la relance de la Fed. C'est pourquoi sa baisse de 2.5% (la plus grande perte journalière depuis le 9 novembre 2011), qui a conduit à la cassure de la tendance acheteuse de l'indice pour cette année, est un développement sérieux. Toutefois, nous restons plusieurs degrés en dessous des niveaux de panique extrême sur l'échelle du sentiment du marché. Dans le cadre d'une ruée généralisée vers les titres de qualité, deux courants de capitaux critiques rejoindraient le mouvement : la liquidation du carry trade (rallye sur le yen) et la hausse des bons du Trésor américain. Le dollar peut progresser et le S&P 500 peut chuter sans ces éléments, mais une reprise de contrôle des acheteurs serait beaucoup plus facile si nous en restions à un simple retournement spéculatif de l'exposition à la Fed.
Yen : pourquoi le carry trade ne fait-il pas l'objet d'une liquidation ?
L'affaire curieuse de la grande forme des cross du yen rend de nombreux traders perplexes. Si l'aversion au risque est bien engagée, pourquoi le carry trade qui sous-tend les paires comme l'AUDJPY et l'EURJPY ne souffre-t-il pas ? Si nous examinons les différentiels de rendement (LIBOR, taux des obligations souveraines, etc), il apparaît que les retours relatifs d'une position acheteuse sur l'aussie sont proches de leurs plus bas historiques. Voilà qui est en vif contraste avec les taux au comptant de nombreux cross du yen, qui se trouvent actuellement à proximité de plus hauts historiques. Pour des paires comme l'EURJPY, le différentiel est même négatif. Mais il y a une source de vents contraires d'ordre fondamental à laquelle les vendeurs sont confrontés : la politique monétaire japonaise. Le programme de relance de la BoJ est une source de pression constante sur le yen. Cela dit, la banque centrale et le gouvernement japonais ont été dépassés par les marchés à de nombreuses reprises au fil des ans. Ils pourraient l'être à nouveau, si la crainte s'intensifie.
mEuro : l'amélioration des résultats PMI ne compense pas les craintes grandissantes concernant la Grèce
Nous avons observé deux perspectives très différentes au niveau des fondamentaux de l'euro. Sur l'agenda, les données ont été encourageantes. Les chiffres PMI de juin, mesure avancée de la croissance, ont révélé que l'indice composite de la zone euro (le meilleur indicateur du PIB) avait progressé jusqu'à son plus haut niveau depuis mars 2012 (même s'il reste en zone de contraction, à 48.9). De plus, la confiance des consommateurs a grimpé jusqu'à son niveau le plus élevé en 22 mois. La sortie de la récession est importante pour l'Europe, mais elle ne signifiera pas grand-chose sur le court terme si la crise financière fait son retour. Des informations ont circulé, selon lesquelles le FMI envisagerait de suspendre les versements d'aide à la Grèce le mois prochain, si celle-ci ne mettait pas en application des mesures d'austérité visant à combler une insuffisance de son plan. Ce type de pression n'est pas nouveau, et généralement les choses finissent par s'arranger. Mais cet équilibre fragile pourrait céder si les rumeurs d'explosion de la coalition grecque s'avèrent correctes. Les traders doivent être en état d'alerte.
Le franc suisse absorbe la pression de l'administration fiscale américaine, le plancher de l'EURCHF et les avertissements financiersLa vague de gros titres en provenance de Suisse n'a pas cessé au cours de la séance passée. Ce sont les chiffres du commerce extérieur qui ont eu le moins d'influence. L'excédent de 2.2 Mds de francs est le plus important en six mois, mais il ne change pas vraiment l'environnement de croissance. Plus intéressant : la décision de la banque centrale suisse (BNS) à propos des taux d'intérêt. Le maintien par la banque centrale de son plancher de 1.2000 sur l'EURCHF (de plus en plus important alors que des risques financiers se présentent en région euro) n'a pas vraiment surpris grand-monde. Le rapport de stabilité financière, publié séparément par le groupe de politique monétaire, indique que les banques locales ont fait des progrès mais restent exposées aux tendances internationales défavorables. Et bien sûr, n'oublions pas la menace existentielle de poursuites américaines contre les banques suisses.
Livre sterling : son rôle de valeur refuge pour les fonds européens est visible au niveau de l'EURGBP
La livre sterling est-elle une valeur refuge ? Tout dépend de ce à quoi on la compare. Bien sûr, la devise britannique n'est pas une réserve du niveau du dollar US ; mais pour l'Europe, la livre est certainement un refuge, qui offre par ailleurs des avantages distincts (statut financier global du Royaume-Uni et connexions avec l'Union européenne). Nous pouvons observer l'attrait de sa stabilité au niveau du taux de change de l'EURGBP. En phase de lévitation du risque, la paire a présenté sa plus forte chute en huit semaines. Pendant ce temps, les données présentes sur l'agenda du Royaume-Uni ont été encourageantes (même si elles ont été minimisées). Les ventes au détail ont ainsi affiché leur plus forte augmentation mensuelle depuis avril 2011, tandis que les données CBI des tendances manufacturières ont réalisé leur meilleur niveau (-18) en trois mois.
Le rythme de la vente du dollar néo-zélandais dépasse celui de l'effondrement continu du dollar australien
Étonnamment, ce n'est pas le dollar australien qui a présenté les pires performances au cours des dernières 24 heures. Certes, il n'était pas loin derrière le leader ; et sa liquidation sur deux mois est sans égale parmi les devises majeures. Alors qu'il a plongé à des niveaux qui n'avaient pas été observés depuis trois ans et qu'il se dirige vers sa pire semaine depuis le 23 septembre 2011, on peut dire que la pression vendeuse est solidement enracinée. Mais on peut en dire autant du dollar néo-zélandais, qui a ravi à l'aussie le titre de monnaie la plus faible de la journée. Le kiwi, avec sa chute de 8% contre le billet vert ces deux derniers mois, reste derrière le plongeon de 12% de l'aussie ; mais au final, l'intensité de la liquidation totale sur chacune de ces devises dépendra du niveau de capitaux injectés à des fins de diversification dans leurs systèmes financiers respectifs. Dans le cadre de la chasse aux rendements, les traders du FX avaient d'autant plus confiance en leurs carry trades que l'aussie bénéficiait d'un statut de devise de réserve, tout comme le dollar.
L'or subit un second effondrement en deux mois, changement de tendance à long terme
Au cours de la séance passée, un coup sérieux a été porté aux acheteurs acharnés toujours présents sur l'or, matière première mise à mal ces derniers temps. Dans un mouvement rappelant les difficultés extrêmes rencontrées il y deux mois (le métal précieux avait dévissé de presque 15% en seulement deux jours), le marché a marqué à nouveau une chute de 4.9% ($66) à la fin de la séance de New York jeudi. C'est là sa cinquième plus grande chute nominale jamais enregistrée, et elle nous a mené sans aucune difficulté en dessous des $1,300. Cependant, ce mouvement d'une journée ne révèle pas combien la situation de l'or est devenue grave. Nous en sommes désormais aux plus bas niveaux depuis septembre 2010, et le momentum baissier qui s'est amorcé en octobre a clairement établi sa tendance. En l'espace de huit mois (sans même parler du mouvement depuis le plus haut record de 2011), l'or a perdu 30% de sa valeur.
Un glissement de cette magnitude devrait dissiper l'idée selon laquelle "l'or ne peut que monter", que de nombreux acteurs avaient considérée comme acquise pour diverses raisons. Les trois caractéristiques dominantes du métal précieux ont été sérieusement ébranlées, et le lingot en a clairement souffert. En tant que valeur refuge : l'indice de volatilité CBOE de l'or a à nouveau bondi jusqu'à 30%, reflétant le niveau des oscillations que nous avons observées ces trois derniers mois. Un actif censé protéger du risque ne peut présenter un tel niveau de volatilité. En tant que protection contre l'inflation : l'absence de croissance des prix a été remarquable au sein des plus grandes économies du monde : États-Unis, Japon, Europe. En dernier lieu, et c'était dernièrement l'élément dominant, l'attrait "réserve de valeur alternative" de l'or (par opposition aux devises, déformées par la relance) est clairement en perte de vitesse. Alors que le dollar US, la devise de réserve de référence, s'apprécie à la suite de l'annonce par la Fed d'un ralentissement de la relance, il ne reste pas grand-chose.
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DONNÉES ÉCONOMIQUES
GMT |
Devise |
Publication |
Enquête |
Précédent |
Commentaires |
01h00 |
NZD |
Indice ANZ de la confiance des consommateurs (JUIN) |
123.7 |
L'indice est à son plus haut niveau depuis 2010. |
|
01h00 |
NZD |
Confiance des consommateurs ANZ (glissement mensuel) (JUIN) |
3.8% |
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07h00 |
CHF |
Masse monétaire M3 (glissement mensuel) (MAI) |
10.2% |
La M3 est à des niveaux qui n'avaient pas été observés depuis 2003, alors que la BNS continue d'intervenir sur le taux de change du CHF. |
|
08h00 |
CHF |
Prévision économique juin Institut KOF | |||
08h00 |
EUR |
Compte courant de la zone euro sans ajustement saisonnier (euros) (AVR) |
24.8 Mds |
Les résultats mensuels récents sont les plus élevés des dix dernières années. |
|
08h00 |
EUR |
Compte courant de la zone euro en ajustement saisonnier (euros) (AVR) |
25.9 Mds |
||
08h30 |
GBP |
Finances publiques (PSNCR - besoins d'emprunts) (livres) (MAI) |
-2.5B |
-10.8 Mds |
Les marchés s'attendent à une hausse des emprunts, du fait des taux d'intérêt pointant à leurs plus bas records. |
08h30 |
GBP |
PSNB ex interventions (MAI) |
12.6 Mds |
6.3 Mds |
|
08h30 |
GBP |
Emprunts nets du secteur public (livres) (MAI) |
13.5 Mds |
8.0 Mds | |
12h30 |
CAD |
Indice des prix à la consommation Core (Glissement annuel)(MAI) |
1.1% |
1.1% |
Les économistes interrogés à propos des données canadiennes de vendredi esquissent un tableau plus favorable quant aux indices des prix, après des résultats précédents décevants. Alors que l'énergie représente un pourcentage important de l'économie et que les prix sont à la hausse depuis avril, il ne serait pas surprenant que les données en provenance du Canada s'améliorent dans les semaines à venir. |
12h30 |
CAD |
Indice des prix à la consommation (glissement annuel) (MAI) |
0.9% |
0.4% |
|
12h30 |
CAD |
Indice des prix à la consommation avec ajustement saisonnier (glissement mensuel) (MAI) |
-0.4% | ||
12h30 |
CAD |
IPC de base avec ajustement saisonnier (MAI) |
0.0% | ||
12h30 |
CAD |
Ventes au détail (glissement mensuel) (AVR) |
0.2% |
0.0% | |
12h30 |
CAD |
Ventes au détail sans les automobiles (glissement mensuel) (AVR) |
0.0% |
-0.2% |
GMT |
Devise |
Événements & discours à venir |
1h00 |
AUD |
L'Australie mettra en vente A$700 Mio en obligations à 5 ans |
06h35 |
JPY |
Le gouverneur de la BOJ, M. Kuroda, s'exprimera au NASB |
-:- |
CHF |
Date-butoir de l'UE accordée à la Suisse pour que celle-ci mette fin à son isolement |
7h00 |
EUR |
Rencontre des ministres des Finances de l'Union européenne |
NIVEAUX DE SUPPORT ET RÉSISTANCE
Pour consulter les niveaux mis à jour de SUPPORT ET RÉSISTANCE des devises majeures, rendez-vous sur le portail d'analyse technique
Pour consulter les NIVEAUX DES POINTS PIVOTS mis à jour des devises majeures et des cross, rendez-vous sur notre tableau des points pivots
SUPPORT ET RÉSISTANCE CLASSIQUES
MARCHÉS ÉMERGENTS 18h00 GMT |
MONNAIES SCANDINAVES 18h00 GMT |
|||||||||
Devise |
USD/MXN |
USD/TRY |
USD/ZAR |
USD/HKD |
USD/SGD |
Devise |
USD/SEK |
USD/DKK |
USD/NOK |
|
Résist 2 |
15.0000 |
2.0000 |
10.7000 |
7.8165 |
1.3650 |
Résist 2 |
7.5800 |
5.8950 |
6.1150 |
|
Résist 1 |
12.9000 |
1.9000 |
10.2500 |
7.8075 |
1.3250 |
Résist 1 |
6.8155 |
5.8300 |
5.9365 |
|
Au comptant |
12.6508 |
1.8635 |
9.8671 |
7.7638 |
1.2504 |
Au comptant |
6.4843 |
5.5860 |
5.7475 |
|
Support 1 |
12.0000 |
1.6500 |
9.3700 |
7.7490 |
1.2000 |
Support 1 |
6.0800 |
5.6075 |
5.7400 |
|
Support 2 |
11.5200 |
1.5725 |
8.9500 |
7.7450 |
1.1800 |
Support 2 |
5.8085 |
5.4440 |
5.5000 |
BANDES DE PROBABILITÉS INTRADAY 18h00 GMT
\Devise |
EUR/USD |
GBP/USD |
USD/JPY |
USD/CHF |
USD/CAD |
AUD/USD |
NZD/USD |
EUR/JPY |
GBP/JPY |
Résist 3 |
1.3471 |
1.5837 |
96.50 |
0.9339 |
1.0246 |
0.9728 |
0.8187 |
128.84 |
151.40 |
Résist 2 |
1.3441 |
1.5805 |
96.12 |
0.9312 |
1.0226 |
0.9696 |
0.8159 |
128,34 |
150.84 |
Résist 1 |
1.3412 |
1.5772 |
95.74 |
0.9285 |
1.0207 |
0.9665 |
0.8130 |
127.83 |
150.29 |
Au comptant |
1.3353 |
1.5707 |
94.98 |
0.9231 |
1.0168 |
0.9602 |
0.8073 |
126.82 |
149.18 |
Support 1 |
1.3294 |
1.5642 |
94.22 |
0.9177 |
1.0129 |
0.9539 |
0.8016 |
125.81 |
148.08 |
Support 2 |
1.3265 |
1.5609 |
93.84 |
0.9150 |
1.0110 |
0.9508 |
0.7987 |
125.30 |
147.52 |
Support 3 |
1.3235 |
1.5577 |
93.46 |
0.9123 |
1.0090 |
0.9476 |
0.7959 |
124.80 |
146.97 |
v